Textes de présentation
véronique laFont
Peintures à l'huile ou à l'acrylique
& Sculptures textiles-tactiles de collection
©Créatures Consolantes : bestiaire
poétique canaille en tissus hétéroclites
Véronique
LaFont est née en 1969 en Gironde.
Titulaire d’une maîtrise d’arts plastiques (Paris-1 Sorbonne), elle expose
depuis 1985.
Après
treize années enthousiasmantes à Paris, quatre déterminantes à Nancy, elle
s’installe en 2008 en Bourgogne. Depuis l’âge de 15 ans, elle explore
plusieurs voies, mélange techniques et matières : peinture, collage, photo,
tissu, couture, broderie. Son travail s'inspire du monde végétal, animal, de
l'art populaire et folklorique ; de l'idée d'usure, de patine, d'altération, de
transmission. Délicatement coloré, parfois poétique et pointilleux, il se
décline en séries de peintures sur toile, et en touchantes sculptures
textiles, joliment nommées Créatures Consolantes. L’enjeu est d’en
faire le plus possible en une série ouverte dans le temps qui s’arrêtera le
jour où l’envie et la liberté d’innover auront disparu.
Du Manoir des Enchaussettés est un clin d’œil
espiègle aux noms à tiroirs pompeux et désuets dont usent notamment parfois
éleveurs d’animaux et cavistes pour enjoliver leurs productions.
Côté peinture,
deux types de recherches : l’une de tendance abstraite, où couleurs et textures
sont privilégiées, fait référence à une idée plus ou moins affirmée de paysage.
S O U V E N I R S D
E F I G U R A T I O N S
Artiste touche-à-tout, Véronique Lafont peint, colle et coud
depuis une vingtaine d’années. Elle a suivi des études d’arts plastiques
conclues par une maîtrise qui fera émerger sa préférence pour le détail, « les
petits riens », l’individualisé intimiste opposé à l’anonymat et au normatif du
collectif.
Sa pratique de plasticienne s’est d’abord articulée autour de
diverses expériences avec la peinture acrylique, la photographie, le collage,
le luminaire, le patchwork, la broderie.
Depuis quelques années, elle utilise majoritairement la
peinture, et « fabrique » volontiers ses couleurs à partir de pigments et de
liant acrylique. Parfois, elle adjoint ce qu’elle nomme des « greffes »
textiles ou photographiques cousues à la machine. Elle travaille exclusivement
par séries, « s’obligeant » à passer sans cesse d’un format à un autre pour «
défier le confort des habitudes ». Comme les gammes pour un musicien, les
peintures ont pour l’artiste valeur d’exercice quotidien, lui permettant de
jouer avec toutes les composantes d’un tableau régi par des lois d’équilibre,
d’espace, de couleurs, de formes, de gestes ; tout en assurant le maximum
d’unité au sein du maximum de diversité.
Elle mène de front deux types de recherches picturales :
l’une de tendance abstraite, où couleurs et textures sont privilégiées, fait
référence à une idée plus ou moins affirmée de paysage. L’autre, figurative non
imitative, concerne la figure humaine, ou canine, traitée en cadrages serrés
sur le mode cinématographique, à partir de photographies, et se situe entre
visage et portrait.
Il ne s’agit pas pour elle d’imposer une vision du monde
enfermée dans une démarche narrative, mais plutôt de suggérer, d’inviter chacun
à se projeter, à se raconter sa propre histoire. Par ces associations
intimistes, ces fragments du monde qui l’entoure, Véronique Lafont espère
favoriser correspondances, rebondissements, ouvertures.
Exemples de titres de séries :
- Des Paysages - Des Visages
- Figures poupines : visages ou têtes à partir de poupées anciennes
- Chromo-greffes et Collectes douillettes : peintures cousues
- Créatures consolantes : bestiaire poétique, grande famille de sculptures
textiles d’animaux anthropomorphiques numérotées (presque 300 Créatures
Consolantes fin 2005)
- Surimpressionnismes et Les Percées : peintures incluant des photographies
- Rituels de Mémoires, Signes Particuliers : boîtes reliquaires mettant en
scène des re-photographies de portraits de défunts.
Démarrée en octobre 2002, cette famille d’animaux
anthropomorphiques aux regards canailles comprend à ce jour 318 membres dont
250 ont déjà été adoptés !
Habillées de bric et de broc, rafistolées, de guingois, ces pièces uniques
répondent aux noms étranges de Kerziol, Cuscute, Glenda ou encore
Cucurbie-Rosie. Signées avec un prénom
et un numéro de naissance brodés main, au fil rouge, près de 3 étiquettes : véronique
laFont Paris créature consolante, baignade autorisée en lave-linge à 60°, du Manoir
des Enchaussettés pour les créatures réalisées avec des chaussettes orphelines
collectées au fil des rencontres de l’artiste. Lavables, elles sont
vendues avec une pochette de lavage sur mesure et une carte d’identité.
Lors de leur confection, elles sont lavées à 60 voire 90°, puis rematelassées
et sculptées à la main afin d’être consolidées. Veillez toutefois à les
manipuler avec précautions car leurs finitions à la main et leurs tissus
parfois anciens les rendent fragiles !